Nous avons tendance à éviter les conversations difficiles pour de nombreuses raisons. Nous pouvons avoir peur de commencer un combat; nous pouvons penser que nous serions rejetés ou incompris; nous ne voulons pas ennuyer; peut-être que le point que nous aimerions souligner est trop insignifiant et ainsi de suite. Il y a de nombreuses raisons de ne pas avoir envie d’affronter une conversation difficile.
L’idée qu’il y a des choses dont vous ne pouvez pas parler avec votre partenaire parce que le sujet est trop sensible n’est souvent pas le problème principal.
Le problème principal se pose lorsque le sujet est quelque chose dont vous devez tous les deux parler mais que vous évitez. Les fameux non-dits qui enferment et bloquent la communication.
Le scénario typique est que lorsqu’une tentative est faite pour discuter de quelque chose, chaque partenaire aborde le sujet d’un point de vue très différent. En d’autres termes, des défenses sont mises en œuvre ce qui provoquent souvent des perceptions différentes sur le sujet. Les deux partenaires sont sur la défensive.
Dans ce type de conversation, quand les émotions sont fortes, il est primordial d’avoir l’esprit ouvert. Hors, ce n’est pas inné bien au contraire mais la bonne nouvelle c’est que l’on peut apprendre et s’entraîner pour s’améliorer.
Pourquoi avoir l’esprit ouvert ? La raison en est évidente. Nous pouvons tous les deux avoir des informations différentes sur le sujet et nous devons être ouverts à toutes les informations avant d’avoir un avis ou de prendre une décision.
Nous pouvons avoir des interprétations différentes des mêmes informations. Nos interprétations sont largement guidées par notre expérience de vie. Nous ne voyons pas qu’il peut y avoir plus d’une interprétation de la même réalité et c’est pourtant primordiale lorsque l’on veut mener une conversation difficile à son terme.
Il existe des moyens d’aborder le sujet qui peuvent rendre la conversation plus productive.
Les stratégies et explications suivantes visent à répondre à cette idée. En abordant la conversation différemment, vous obtiendrez un bien meilleur résultat.
Stratégie de conversation : ce qu’il ne faut pas faire
Ne déformez pas les faits pour faire valoir votre point de vue
Toute information dont vous disposez sur le sujet doit être présentée de manière juste et précise. N’amplifiez pas ou ne déformez pas ce que vous savez car cela peut susciter la méfiance. Vous et votre partenaire pouvez avoir des informations différentes sur le même sujet. Vous devez tous les deux partager vos informations.
Ne laissez pas vos émotions vous contrôler
Si les choses ne vont pas comme vous le souhaitez, vous risquez d’être bouleversé, en colère ou même hostile. Il est essentiel de contrôler vos sentiments afin que vous puissiez avoir une conversation efficace et productive.
Ne négligez pas le point de vue de votre partenaire
Chacun de vous a droit à son propre point de vue. Souvent, les perceptions sont déterminées par l’expérience de la vie, il peut ne pas y avoir de bien ou de mal, juste un point de vue. Soyez ouvert à l’entendre.
Ne vous concentrez pas sur les reproches
Se concentrer sur les reproches est malheureusement naturel lors d’une conversation difficile, mais cela soulève seulement des questions sur qui est mauvais, qui devrait s’excuser ou qui a commis l’erreur. Nous sommes dans le jugement et ce n’est pas un moyen efficace d’apprendre ce qui s’est réellement passé et surtout pourquoi et comment y remédier.
Stratégie de conversation : ce qu’il faudrait faire
Donnez le ton
Exprimez clairement et calmement à votre partenaire que vous avez conscience que la conversation est difficile mais que vous souhaitez y participer. Expliquez clairement que vous voulez sa contribution et que vous êtes prêt à écouter son point de vue sans jugement.
Fixez une limite de temps
Une réunion importante doit avoir un calendrier précis. Certaines discussions tournent mal lorsqu’elles sont interminables ou sans fin. Ma recommandation est de 30 à 45 minutes, ou tout au plus une heure. Vous pourrez toujours continuer une autre fois. Mettez vous d’accord avec votre partenaire sur le temps que durera votre conversation et mettez en place une alarme. Au moment ou cette alarme retentit, la conversation est finie et même si vous n’avez pas abordé tous les sujets, vous continuerez plus tard.
Fixez ensemble l’objectif de votre conversation
Même si l’objectif est simplement d’échanger les points de vue de chacun, soyez clair au début de la discussion. L’objectif ici est de rester sur la problématique et de ne pas partir dans tous les sens.
Ayez une attitude d’écoute
Cela signifie que vous êtes prêt à apprendre ce que votre partenaire a à dire en posant des questions et en validant ce que vous pensez qu’il entend par ses réponses. Vous voulez garder à l’esprit l’importance de cette discussion, en reconnaissant qu’il y a un objectif, de sorte que vous reconnaissiez véritablement les pensées et les sentiments de votre partenaire sur le sujet.
Cherchez un terrain d’entente
Bien que vous ayez affaire à un sujet sur lequel vous avez tous les deux des points de vue différents, il est toujours possible qu’il y ait un terrain d’entente sur lequel atterrir. Si tel est le cas, vous pourrez peut-être trouver un moyen de vous comprendre mutuellement. Ne laissez pas l’émotion obscurcir vos pensées… restez vigilant et écoutez. L’intelligence doit primer sur le sentiment à ce moment là. Faites preuve de détachement sentimental.
Soyez prêt
Essayez de prédire les types de problèmes auxquels vous serez probablement confronté lors de la discussion avec votre partenaire. Réfléchissez et formulez des idées sur la manière dont vous souhaitez gérer la conversation lorsque ces problématiques seront soulevées.
Soyez responsables
Vous êtes tous les deux dans la même relation. Il se peut que vous fassiez ou disiez involontairement quelque chose qui pourrait déclencher une réaction provocatrice de la part de votre partenaire. Il est toujours préférable de donner à votre partenaire le bénéfice du doute. Vous pourriez dire: «Je ne voulais pas te blesser» ou «Je suis désolé pour cette dernière remarque, c’était irréfléchi et je te présente mes excuses». Cela ne veut pas dire que vous arrêtez de parler. Ceci est uniquement destiné à vous aider à vous remettre sur la bonne voie.
Restez concentré
Vous y gagnez tous les deux lorsque vous restez au concentré sur un problème particulier. Si vous commencez à agir ou à dire des choses par réflexe, vous avez tendance à perdre votre concentration et à vous éloigner du sujet et finir par dire des choses par émotion et non pas par intelligence. Pour éviter ce problème, assurez-vous de bien vous préparer avant cette discussion difficile.
Si vous avez des problèmes de communication, le coaching peut vous aider comme moyen de médiation mais aussi pour vous apprendre à mener à bien vos conversations difficiles. N’hésitez pas à me contacter pour plus d’informations.
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